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Pourquoi pas ? 

En 1911, trois jeunes Bruxellois, Louis Dumont-Wilden, Georges Garnir et Léon Sougenet, publient le Pourquoi pas ?, un hebdomadaire politique, à l’occasion de l’Exposition de 1910.

 

Sauf durant les deux guerres, l’hebdomadaire satirique parait en continu de 1911 à 1989. Il se veut indépendant et neutre. Cependant, sa position sur la scène politique nationale et internationale est très souvent visible, entre autre lorsque le journal s’affiche anti-léopoldiste.

 

Pourquoi pas ? contient de nombreuses rubriques aux thématiques variées : l’actualité politique nationale, les événements internationaux, les loisirs et le sport ; et cela aussi bien au travers d’article de fond que de vulgarisation scientifique. L’hebdomadaire se démarque par son nombre de pages (une soixantaine), la documentation de ses articles, ses sources et la variété des sujets abordés, en comparaison au journal Pan par exemple.

 

Avant que la photographie ne s’impose, la couverture comporte un portrait dessiné d’une personnalité faisant l’actualité. Elle est d’ailleurs responsable d’une grande partie des ventes de l’hebdomadaire. En 1961, le tirage s’élève, par exemple, à plus de 100 000 exemplaires. Le dessin de la première page et les caricatures à l’intérieur du Pourquoi pas ? sont réalisés par de nombreux dessinateurs et caricaturistes talentueux qui contribuent au succès du journal comme Ochs, Jamic, Pinon Zac ou encore Carin.

 

 

 

Logo du journal satirique Pourquoi pas ?

Trois types de public composent le lectorat du Pourquoi pas ? : d’abord, des industriels ou chefs d’entreprises, des administrateurs de sociétés et d’autres personnes exerçant une profession libérale ; ensuite, des commerçants, des fonctionnaires, des représentants de commerce et des retraités ; enfin, des employés et des artisans. La population francophone du pays (surtout des Bruxellois et des bourgeois francophones flamands) apprécie grandement la lecture de ce journal satirique.

 

Le 28 novembre 1988, l’entreprise Roularta rachète le Pourquoi Pas ? à Jean-Pierre Laurent-Josi. Actionnaire à 50 % dans Le Vif-L’Express, propriétaire du Knack et des Streekkranten, Roularta arrête la publication du journal bruxellois du jour au lendemain. En plus de passer sous contrôle flamand, cette suppression fait grand bruit dans le monde de la presse francophone qui voit disparaître, avec cet hebdomadaire, toute une culture journalistique.

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