top of page

Pan

Historique

Le Pan, journal satirique bruxellois, est paru pour la première fois le 3 janvier 1945. Il est créé par Jean Léo, Marcel Antoine et Léo Campion, anarchiste et franc-maçon. Ces derniers se sont inspirés pour ce faire du périodique satirique français Le Canard Enchaîné. Parmi les caricaturistes les plus fameux qui collaborent aux débuts de Pan figurent Royer (épisodiquement), Jacq et surtout Alidor. Rapidement, suite à de nombreux désaccords entre les trois directeurs de la rédaction, le Pan est cédé à Jacques Gevers et Ivan du Monceau de Bergendael. En 1951, Ivan du Monceau de Bergendael devient le seul directeur de la rédaction et engage le périodique dans une voie différente. En effet, il évolue vers un journal plus "corrosif" dans ses rubriques et traite de sujets plus sérieux qu'auparavant, notamment politiques.

 

À la fin des années quatre-vingts (1988), Stéphan Jourdain acquiert le Pan. Issu d'une famille d'industriels, son objectif est de rafraîchir le discours du journal et d'en augmenter le tirage. En dépit de ses efforts, Stéphan Jourdain ne parvient pas à atteindre les objectifs qu'il s'était fixés. De nombreuses mésententes éclatent en effet entre le nouveau propriétaire et certains membres de la rédaction qui refusent d'adhérer aux nouveaux desseins du journal.  Henri Vellut, qui y est alors rédacteur depuis 1948 ainsi qu'Alidor, caricaturiste au sein du Pan depuis 1950, décident même de se retirer du journal. 

 

En 1994, Paul Vanden Boeynants, ancien premier ministre PSC, décide de s'investir dans le domaine de la presse  et acquiert la moitié des parts de Pan. Il poursuit sa démarche en devenant président et directeur de la rédaction.

 

 

Contenu

Ce journal contient habituellement cinq parties :

  1. 1. L'actualité:

La première page traite avec humour de l'actualité récente telle que les différentes campagnes électorales qui se déroulent en Belgique, les évènements politiques aussi bien belges que mondiaux, les nouvelles sur le gouvernement en place etc. Ces sujets sont accompagnés de caricatures, le plus souvent signées par Alidor.

  1. 2. Les "Échos":

Il s'agit soit d'indiscrétions, soit de révélations que le journal a obtenues au moyen d'un système étendu d'informateurs non rémunérés. Ces intermédiaires sont souvent introduits au sein des organismes qu'ils dénoncent. C'est pourquoi le Pan préserve leur anonymat. Les informations rapportées portent sur la politique, la colonie du Congo, le palais de Justice de Bruxelles, les milieux artistiques, la famille royale etc.

  1. 3. Articles de mœurs et de société :

La troisième partie se présente sous forme d'articles et commente de manière critique divers évènements et mœurs de la société. On peut par exemple retrouver dans cette catégorie "Les 100 lignes du Vilain Coco" qui dépeignent avec un humour souvent empreint de satire des faits de mœurs faisant la une au moment de la parution du périodique.

  1. 4. Articles culturels:

La quatrième partie est celle qui traite du monde artistique et de domaines plus intellectuels comme, par exemple, le cinéma, la musique, les évènements culturels en cours dans la capitale, le théâtre et les lettres. Elle permet d'informer les lecteurs des nouveautés dans ce domaine.

  1. 5. Publicité:

La dernière rubrique fait office d'espace publicitaire, aussi bien sous forme de texte que d'illustrations. Cet espace est à l'image du Pan, épousant la philosophie générale et l'humour du journal.

 

 

 

Tendances
Logo actuel du journal satirique Pan

Les opinions politiques du Pan sont assez difficiles à cerner. En effet, bien qu'il s'agisse d'un hebdomadaire de droite, voire d'extrême-droite au vu de ses propriétaires ou de certains de ses collaborateurs, le journal n'hésite pas à remettre en cause les positions de ces mouvements. Par ailleurs, le périodique adopte souvent des idées et positions progressistes, notamment dans la crise du Congo belge, ou dans les mesures fiscales proposées par le gouvernement. Il est donc difficile, voire périlleux de classer de manière précise le Pan dans un courant politique mais ce que l'on peut cependant affirmer, c'est qu'il peut être rattaché à la presse réactionnaire, irrespectueuse et rebelle.

 

Les tendances de ce journal évoluent également en fonction des propriétaires. Ainsi, lorsque Paul Vanden Boeynants prend la présidence du périodique en 1995, le Pan change et devient plus conservateur. Ce conservatisme n'était cependant pas la conviction de départ des trois créateurs. En effet, Léo Campion était plutôt anarchiste et franc-maçon.

bottom of page